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Les Surdoués / Hauts potentiels

Qu’est-ce qu’un enfant surdoué ?

Pour qualifier un enfant de surdoué, les auteurs tiennent compte à la fois d’un excellent QI de base, révélé par les tests d’intelligence généralistes, et d’un talent créatif dans un ou plusieurs domaines, point difficile à appréhender. Il semble en effet réducteur de définir un enfant surdoué à la seule mesure du QI.

Certains auteurs font entrer 3 composantes essentielles dans le « surdon » :

l’aptitude intellectuelle élevée, la créativité et l’engagement. La créativité désigne une combinaison de caractéristiques comme la flexibilité, l'originalité et la curiosité, tandis que l’engagement consiste en une forte motivation dirigée vers un domaine de connaissance particulier. D’après l’auteur Renzulli, c’est la conjonction de ces 3 composantes qui est indispensable pour réaliser des productions intellectuelles d’exception ou de génie. Les conditions environnementales comme le climat familial ou les événements de vie critiques jouent évidemment un rôle supplémentaire in fine.

 

 

Qui sont-ils ?

On distingue souvent les enfants dit « bien doués », dont le quotient intellectuel est supérieur à 130, et les enfants surdoués, dont le quotient intellectuel dépasse les 140 et qui représenterait 0,4 % de la population.

On parle également d’individu à « haut potentiel intellectuel (HPI) » pour des enfants dont le QI est supérieur à 130. Cela concernerait 2,1 % de la population, soit 450 000 enfants en France.

On rapporte davantage d’enfants surdoués masculins que féminins, ainsi qu’une surreprésentation de gauchers.

 

Les caractéristiques des enfants surdoués

- La réussite scolaire est courante, mais pas systématique.

- Ils apprennent généralement à lire avant les autres et souvent même avant d’être scolarisé (1 enfant surdoué sur 2).

- Ils se font remarquer par leur goût immodéré pour les connaissances, tout comme la curiosité insatiable, la mémoire, la rapidité de compréhension, la richesse du vocabulaire et leur fascination à l’égard des atlas et des encyclopédies.

- Ils n’ont presque jamais besoin d’être stimulés, dévorent les livres sans orientation préalable des parents.

- Les études montrent que le travail scolaire exigé de ces enfants dans les classes traditionnelles est nettement en-dessous de leurs possibilités. Pour l’auteur J.C. Terrassier, la corrélation entre degré d’instruction et temps passé à l’école s’avère même presque nulle.

- Plus leur QI est élevé, et plus leur développement cognitif est hétérogène.

- A l’âge adulte, ils maintiennent une supériorité d’ensemble sur divers plans.

- Ils se questionnent sur le temps qui passe, se montrent souvent anxieux et ont besoin d’entourage, d’étayage affectif.

 

- On rencontre des manifestations d’ordre obsessionnel chez 1 enfant surdoué sur 4.

- Pour Jeanne Siaud-Facchin, il ne s’agit pas d’enfants plus intelligents que les autres, mais qui pensent différemment d’un point de vue qualitatif. Un tel mode de pensée se caractériserait par « un développement de la pensée en arborescence qui active simultanément plusieurs canaux de réflexion et qui peut permettre un puissant déploiement de la pensée par de multiples associations d’idées. »

- On leur reconnaît une grande capacité d’empathie, ainsi qu’une hypersensibilité émotionnelle pouvant se traduire par une susceptibilité importante.

- Il est très fréquent que les enfants surdoués développent des troubles de l’apprentissage comme la dyslexie, la dyscalculie ou la dyspraxie…

 

Que deviennent les enfants surdoués ?

Contrairement à ce que pensaient les chercheurs au début du XXème siècle, le devenir des enfants surdoués n’est pas toujours rose.

Une partie d’entre eux serait même en proie à de grandes souffrances. Le décalage entre la maturité du Moi et l’immaturité effective, qu’on appelle dyssynchronie, entraîne des frustrations, des retraits dépressifs, voire des passages à l’acte. En clair, leur pensée trop précoce se heurterait à une maturation affective normale suivant le développement chronologique. Toutes ces années durant lesquelles on s’apprête à lui demander de ne pas fonctionner à son rythme, risque de détériorer ses attitudes sociales et d’inhiber ses capacités intellectuelles.

Trois auteurs Terman, F. Precelle et P. Debroux ont constaté qu’ils entretenaient souvent un rapport conflictuel à l’autorité et manifestent parfois des attitudes de mépris, voire de puissance.

Debay et Delaigue, 2 psychologues de terrain, corroborent ces éléments et ajoutent que, plus tard, les enfants surdoués présentent une affectivité fragile et carencée, et n’atteignent pas le niveau de réussite scolaire qu’on leur promettait (1 quart d’entre d’eux n’obtenant pas de bons résultats du tout).

 

D’après Lebovici, « les surdoués présentent souvent une névrose de caractère avec des symptômes d’ordre obsessionnel qu’ils tolèrent bien, mais avec lesquels ils torturent leur entourage » et « seraient déprimés de façon chronique ». Toujours selon l’auteur, l’angoisse absorberait une grande partie de leur énergie, devant leur incapacité à se réaliser, et ce malgré les possibilités dont ils sont dotés.

 

Aspects neurophysiologiques et génétiques Les facteurs environnementaux contribuent sans aucun doute à l’expression de la précocité intellectuelle, mais les facteurs génétiques et biologiques semblent déterminants.

 

  • Les enfants surdoués bénéficient d'un taux de sommeil paradoxal particulièrement élevé.

  • La conduction nerveuse serait plus rapide chez l’enfant surdoué et serait compatible avec le rôle déterminant du taux de myéline (substance blanche) pour l'intelligence générale.

  • Ils semblent également avoir une quantité plus importante de matière grise dans la zone frontale du cerveau.

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